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La régression du sommeil à 4 mois

regression sommeil bébé

Rédigé par Sophie

3 mars 2022

Déjà une régression ?

La plupart du temps dès lors que le bébé ne dort pas bien pendant quelques nuits, on commence à entendre et utiliser le fameux terme : « régression ». Et la régression des quatre mois met tout le monde d’accord ! Pour une bonne raison.

Pour comprendre ce qui arrive à votre bébé pendant cette phase, vous devez d’abord décoder certaines choses sur le sommeil de bébé. Voici donc la partie « scientifique » que j’ai essayé d’éclaircir un peu.

enfant lecture sommeil

 

Le sommeil, comment ça marche ?

Pour beaucoup d’entre nous, le sommeil est une situation de type « tout ou rien ». Soit vous dormez, soit vous ne dormez pas. Mais le sommeil comporte en réalité un certain nombre de stades différents qui constituent le « cycle du sommeil », que nous traversons plusieurs fois par nuit.

Le stade 1 est le stade initial que nous connaissons tous, celui où l’on se sent s’assoupir, mais où l’on n’a pas vraiment l’impression de s’être endormi. Toute personne qui a déjà vu son partenaire s’assoupir devant la télévision, lui a dit d’aller se coucher et s’est vu répondre : « Je ne dormais pas », sait exactement à quoi cela ressemble.

Le stade 2, qui est considéré comme le premier stade de « vrai sommeil ». C’est à ce stade que les gens ont tendance à réaliser, une fois réveillés, qu’ils dormaient vraiment. Pour tous ceux qui font une sieste : c’est le stade le plus profond que vous pouvez atteindre, celui où si l’on vous réveille vous allez vous sentir assommé.

Le stade 3 est profond et régénérateur. Également connu sous le nom de sommeil « lent », c’est à ce stade que le corps commence à réparer et à rajeunir le système immunitaire, les tissus musculaires, les réserves d’énergie et à stimuler la croissance et le développement.

Le stade 4 est le sommeil paradoxal (REM, rapid eye movement). C’est à ce stade que le cerveau commence à agir et à consolider les informations et les souvenirs de la veille. C’est aussi le stade où nous rêvons le plus.

Une fois que nous avons franchi toutes ces stades, nous nous réveillons ou sommes sur le point de le faire, puis nous recommençons notre cycle de sommeil jusqu’à ce que le réveil sonne.

 

Mais quel est le rapport avec la régression ?

bébé sommeil sourire

 

Eh bien, les nouveau-nés n’ont que deux stades de sommeil, le stade 3 et le stade REM, et ils passent environ la moitié de leur sommeil dans chaque stade. Mais vers 3 ou 4 mois, il y a une réorganisation du sommeil, car ils sont en train d’apprivoiser l’organisation de sommeil à 4 stades qu’ils continueront à suivre pour le reste de leur vie.

Lorsque ce changement a lieu, le bébé passe de 50 % de sommeil paradoxal à 25 % afin de « faire de la place » pour les deux premiers stades. Ainsi, bien que le sommeil paradoxal soit léger, il n’est pas aussi léger que ces deux nouveaux stades auxquels il s’habitue, et plus il passe de temps en sommeil léger, plus il a de chances de se réveiller.

Les réveils sont tout à fait naturels et nous continuons à nous réveiller trois, quatre ou cinq fois par nuit à l’âge adulte, voire plus souvent à un âge avancé. Cependant, en tant qu’adultes, nous sommes en mesure de reconnaître que « je suis dans mon lit, il fait encore nuit, mon réveil ne va pas sonner avant tant d’heures et je suis raisonnablement certain qu’aucun monstre ne se cache sous mon lit. Je peux donc me rendormir ». Et nous le faisons. Généralement si rapidement que, le lendemain matin, nous ne nous souvenons même pas.

Un bébé de quatre mois, bien sûr, n’a pas développé encore cet esprit critique. Pour celui qui s’est endormi allaité tout contre maman par exemple, le raisonnement pourrait ressembler à ceci : « Ok, la dernière chose dont je me souviens, c’est qu’il y avait un visage familier et adoré, que je dînais et que j’écoutais ce visage me chantait une chanson apaisante. Maintenant, je suis seul dans cette pièce sombre, il n’y a plus personne à mes côtés et je n’ai pas de nourriture. » C’est probablement exagéré évidemment, ou pas, car qui sait ce qui se passe vraiment dans l’esprit d’un bébé de quatre mois ?

Quoi qu’il en soit, maintenant que le bébé a soudainement réalisé que l’une de ses figures rassurantes n’est pas là, et qu’il n’est pas tout à fait sûr de l’endroit où il s’est retrouvé, sa réaction naturelle est de paniquer un peu. C’est normal ! Sauf que cet état va stimuler la réaction de lutte ou de fuite et le bébé ne se rendormira pas sans avoir été rassuré sur le fait que tout va bien. En un rien de temps ou en longtemps…

L’autre facteur majeur contribuant à cette régression vers quatre mois, est que jusque-là, les parents ont soit endormi leur bébé avec une sucette, soit sur le biberon ou sur le sein, soit en le berçant, ou toute autre technique similaire qui aide le bébé à s’endormir. Normal !

Cependant, maintenant que bébé passe plus de temps en sommeil léger, et qu’il a donc une probabilité plus élevée de se réveiller, cela devient soudainement une affaire beaucoup plus importante. Ces associations au sommeil peuvent malheureusement parfois être très sournoises, car si elles peuvent aider votre enfant à s’endormir, leur absence au réveil va au contraire les induire dans la panique dont on parlait plus haut, bébé pensant alors qu’il n’est pas en mesure de se rendormir sans cette aide extérieure. C’est alors qu’il va vous le signaler par des pleurs, des cris, de la lutte ou de la fuite, de l’adrénaline ou toutes autres biais qu’il saura utiliser.

Alors si les parents parviennent à répondre aux besoins de leur bébés à chacun de ses réveils, et s’ils sont ok avec cela, parfait ! Répondez à votre enfant, il le faut pour le rassurer ! Mais pour certains, lorsque les réveils commencent à se produire toutes les demi-heures, toutes les heures ou plusieurs fois par nuit, les parents peuvent se retrouver dans une situation cauchemardesque et difficile à ne pas subir.

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La bonne nouvelle :

Pour tous ceux qui connaissent la redoutable régression du sommeil à quatre mois sachez qu’il ne s’agit pas vraiment d’une régression. Une régression est définie comme « le retour à un niveau mental ou comportemental antérieur », et c’est en fait le contraire de ce que vit votre bébé. Il serait beaucoup plus approprié de l’appeler en fait : la « progression du sommeil à quatre mois ».

Il y aura des régressions, de vraies régressions, plus tard dans la vie de votre bébé. Les voyages, les maladies, les poussées dentaires, toutes ces choses peuvent amener votre enfant à passer quelques mauvaises nuits d’affilée. Mais en ce qui concerne la « progression » des quatre mois, je suis heureuse de vous annoncer qu’il s’agit d’un événement ponctuel. Une fois cette étape franchie, votre bébé sera officiellement entré dans le cycle de sommeil qu’il suivra essentiellement pour le reste de sa vie. Quatre glorieuses étapes répétées plusieurs fois par nuit.

Et en profitant de cette occasion pour l’accompagner afin qu’il enchaîne ces cycles de sommeil, de manière indépendante, sans accessoire de sommeil ou éloignant les associations au sommeil, alors vous lui aurez fait un cadeau dont il profitera pour le reste de sa vie.

Bien sûr, certains bébés vont adopter ce processus comme des poissons dans l’eau, comme d’autres vont être plus résistants. Si votre bébé fait partie de la première catégorie, estimez-vous chanceux, réjouissez-vous, félicitez-le et jubilez, vous pouvez !

Pour ceux d’entre vous qui font partie de la seconde catégorie, je serais heureuse de vous aider. Si vous hésitez, allez dévaler les témoignages car sachez que la chose que j’entends le plus souvent est « Je n’arrive pas à croire que j’ai attendu si longtemps pour obtenir de l’aide ! ». Donc si vous avez envie de passer le cap, de vous faire accompagner sachez que j’offre un appel de 15 minutes pour mieux connaître les détails de votre situation et simplement faire connaissance, alors prenez rendez-vous dès maintenant et nous pourrons aller de l’avant dès que vous serez prêt à faire dormir votre enfant toute la nuit !

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